intermarché

L’usine de fabrication d’échelles Tubesca possède une longue histoire.

En 1862,la Société anonyme des sucreries de Poix construisait une sucrerie, sise voie de Berny. Cette société s’est transformée en Société sucrière d’Ailly de 1869 à 1909…, …Par suite de faillite, la sucrerie est reprise par la distillerie du chemin de l’Auge dont le directeur, Auguste Vasseur, s’empresse de vendre le 26 juin 1908 les cabanes et bascules qui se trouvent dans les gares de Gannes, Breteuil-ville, Breteuil- embranchement, Moreuil ainsi que celles qui sont à Oresmaux. Il a déjà vendu les objets mobiliers et les chevaux à la sucrerie pour une somme de 3059.19 Francs.

Il va vendre les bâtiments qui sont utilisés, après transformations, par la société métallurgique Douai-AIlly, spécialisée dans la fabrication de feuillards, à un industriel de la Prusse rhénane, Rodolph Kronenberg, qui restera propriétaire jusqu’en 1911. Il revend les locaux à deux autres industriels allemands, Paul Roëll et Auguste Fuhrman, pour la même activité jusqu’au 4 aout 1914, date à laquelle ces derniers s’enfuirent. Auparavant ils donnent à Ernest Pécourt, clerc de notaire liquidateur, le soin de diriger et d’administrer leurs biens. Mais l’usine est mise sous séquestre en 1915.

Elle hébergera la gendarmerie détruite après 1918, puis le 19 juin 1922 sera reprise par Mr Gillet, ingénieur industriel qui reprend la même activité sous le nom des usines métallurgiques d’Ailly sur Noye. M. Corbeiller en est le directeur, jusqu’en 1928, fonction qu’il abandonne au profit de M. Rouff.

Le 28 octobre 1941, la société métallurgique des Usines d’Ailly sur Noye fusionne avec la société anonyme des Hauts-Fourneaux de la Chiers. Le 21 décembre 1946, les Hauts-Fourneaux de la Chiers fusionnent avec la Société des laminoirs à froid de Thionville.

En 1950, l’usine ferme pendant 3 mois pour faciliter la décentralisation vers la maison mère de Thionville et le 28 février 1968, 57 personnes sont licenciées, une autre partie du personnel est mutée à Thionville. Fort heureusement, l’usine est reprise par la société Mulca, grâce à l’active collaboration de M. Gaston Cavillon dont on ne dira jamais assez l’heureuse influence qu’il a eue dans l’installation d’une nouvelle activité : la fabrication d’échelles et de meubles de bureau.

Et pour bien marquer ce changement, le 1er Septembre 1969, la cheminée de « la Métal » est abattue, non sans regret pour un nombre important d’ouvriers pour lesquels « la Métal » avait été le seul horizon industriel de leur vie de labeur.

Extrait du livre « Histoire d’Ailly sur Noye » de Francois Poulain